Quand la malchance s'abat sur moi... [PV Riri]

Cela faisait maintenant un petit moment que je vivais dans cette ville, pourtant je n'y était toujours pas habitué. Mon oncle avait beau me dire que je finirais par m'y sentir comme chez moi, j'avait l'impression que tout cela était trop beau pour moi. Cet endroit était vraiment sympas, ni trop tranquille ni trop agité. Pourvoir sortir sans me dire que quelqu'un allait me faire chier. Bref, pas besoin de faire un roman pour dire que je ne regrettait pas d'être venu ici.
Quand au lycée, ça n'avait rien à voir à ce que m'imaginais. Les gens étaient plutôt agréables, ou presque... En fait, je ne m'était pas fait un seul ami. Mis à part Makoto et sa famille. Je ne sais même pas si je pourrais les considérer comme tel. N'empêche que j'ai beaucoup de respect pour eux. Euh bon, je m’égarais un peu dans mes pensées. J'étais en classe à ce moment là et comme vous l'avez deviné... J'étais en train de rêvasser. Le professeur le remarqua assez vite.

En même temps, j'avais quitté ma chaise pour me lever droit comme un i. Comme si je me mettais en garde à vous. Tous les gens autour de moi me regardèrent bizarrement, puis commencèrent à rire. Génial, j'avais l'air très intelligent à ce moment là.
Heureusement ce jour là je finissait les cours assez tôt, donc j'avais l'occasion d'oublier vite fait cette scène embarrassante en classe. Je pris mon temps pour ranger mes affaire, avant de commencer à courir dans les couloirs pour pouvoir sortir le plus vite possible. Evidemment j'avais pris soin de prendre les escaliers ou il n'y avait personne. Je sautait les escaliers quatre à quatre et comme je suis particulièrement doué, je finis par glisser et me casser la gueule dans les escaliers.


Je me tenait la tête essayant de reprendre mes espris, heureusement je n'était pas amoché mais bien sonné par contre. Je regardait un peu autour de moi et vit un jeune femme qui avait à peu près mon âge. Personne d'autre heureusement. Je commençais à la regarder bêtement, ne sachant pas trop quoi dire...

Lorsque la sonnerie signalant la fin des cours retentit, je remballais vite-fait mes affaires dans mon sac, tassant un peu les bouquins pour que ça rentre, balançais mon sac sur l'épaule et sorti de la classe.
Comme à mon habitude, je passais par les couloirs les moins fréquentés pour sortir du lycée et prendre la direction du dôjô...
Soudain, au détour d'un couloir, un jeune garçon d'à peu près mon âge dégringola de je ne sais où et atterrit à mes pieds. Un peu surprise par cette soudaine apparition, je lui tendis la main pour l'aider à se relever et lui lançais, d'un ton un peu sec :
- Ça va, rien de cassé ? Fais un peu attention où tu marches et évites de courir dans les escaliers, tu vivras plus longtemps...

La jeune femme m'aida à me relever, me répétant le genre de phrases qu'on entendait souvent dans ces moments là. Enfin pour la plupart des personnes "normales", pas pour moi. Elles s'était adressé à moi froidement, certes, mais c'était déjà bien mieux que des moqueries. Une fois relevé je m'empressait de remercier la jeune femme.

Je récupérais mon sac en bandoulière qui était tombé par terre et le remis sur moi. Je me retournais une nouvelle fois vers la personne qui m'avait aidé. Peut être que ce serait l'occasion de faire enfin connaissance avec quelqu'un. Mon oncle voulait absolument que j'me fasse quelques amis dans mon lycée. Ce n'est pas que je veux pas mais... Enfin bref, tant que j'y suis autant tender le coup.

- Riri. Enchantée, fis-je avec une rapide poignée de main, gardant mon ton blasé habituel.
Puis je remis mes mains dans mes poches, mon sac toujours sur l'épaule. Moi qui voulais voir Kyoya à la fin des cours avant d'aller m'entraîner, c'est raté. Tant pis, une autre fois...
- Ça t'arrive souvent de débouler comme ça ?

La jeune femme s'appelait donc Riri. C'était un nom plutôt attendrissant et peu commun. Elle me tendis la main, je la regarda quelques secondes un peu content qu'elle me traite avec plus de respect que d'autres personnes. Bref, je lui serrait chaleureusement la main et un léger sourire s'esquissa sur mon visage.

- Ça t'arrive souvent de débouler comme ça ?

Si ça m'arrivait souvent de me casser la gueule? Heu... Rien que la question me fit soupirer, c'était vraiment pas mon jour aujourd'hui. Même si je ne suis pas doué, je ne savait pas que je pouvais être aussi maladroit.

- Nan t'inquiète pas, je maladroit mais pas à ce point là...

Je mis les mains dans les poches de mon pull pour y chercher ma toupie que j'examina rapidement pour voir si elle était en bon état. Rien à signaler... Tant mieux, ça aurait coûté cher de la réparer. Je rangeais ma toupie et releva ma tête vers Riri.

- Dis tu voudrais pas qu'on rentre ensemble? A moins que t'aie quelque chose à faire

Je lui souriait l'air un peut gêné de poser une question aussi simple. Je n'avais pas eu souvent l'occasion de la poser. Peu de gens acceptaient ma compagnie.

Si on pouvait rentrer ensemble ? Quelle drôle de question... En général, les gens s'écartent et me laissent passer, c'est tout. Il ne doit pas avoir beaucoup d'amis, lui non plus... Peu importe, j'ai autre chose à faire que de m'apitoyer sur son sort. Le dôjô n'est pas tout près, et si je perds trop de temps, je ne pourrais pas faire mes trois heures d'entraînement quotidiennes.
Je resserrais la main autour de la bandoulière de mon sac et répondis :
- Peut-être une autre fois, je suis pressée.
Sur ce, je tournais les talons et le plantais là.
"Peut-être une autre fois", "Je suis pressée", "J'ai pas le temps", "J'ai autre chose de prévu"... Le genre d'excuse bidon que je sers à chaque fois dans ce genre de situation. Je me rends au dôjô tous les soirs, il n'y a donc jamais "d'autre fois".

Apparemment elle était bien trop pressée pour être accompagnée... Fallait trouver mieux comme excuse. Alors qu'elle commençait à s'éloigner un peu, je serrais le poing et essaya d'insister un peu. Ce n'était pas comme si j'allais la ralentir. Je courus un peu vers elle et la rejoignis rapidement.

- Attends! T'inquiète pas j'vais pas te ralentir et puis c'est mieux quand on rentre à plusieurs non?

Je la regardais avec grand sourire, en espérant qu'elle ne me rejette pas. Elle avait l'air plutôt du genre à ne pas se laisser faire facilement. Elle pouvait certainement me mettre à terre quand elle le voudrait. Enfin bref, je la suivais qu'elle le voulais ou non. On verra ce qui se passera après.


J'avais l'air un peut collant, mais j'avais pas envie de lâcher l'affaire aussi facilement.... A force de le faire, ça devient plutôt énervant.

- Attends! T'inquiète pas j'vais pas te ralentir et puis c'est mieux quand on rentre à plusieurs non?
Tss... Il a pas l'air de vouloir lâcher l'affaire... me dis-je, continuant d'avancer.
- Ah vraiment ?
- Tu vas ou?
- Au dôjô. En courant.
Je doutais qu'un gringalet comme lui puisse me suivre sur une telle distance. Le dôjô se trouvait dans un endroit reculé, loin de la ville et de sa pollution : la forêt. Pour y arriver, il faut sortir du bahut, traverser la ville et monter la longue pente menant à la lisière du bois. En espérant ne pas tomber sur un ours.
S'il arrivait à me suivre jusqu'au dôjô, je voudrais bien devenir son amie.

Elle allait courir jusqu'à un dojô ? J'éspère que ce n'est pas très loin... Son regard n'était pas très rassurant, et vu qu'elle avait l'air assez sportive, je le sentais pas trop... Mais bon, je n'étais pas mauvais en sport donc je pourrais certainement tenir la distance.

J'étais plutôt excité. J'avais envie de lui montrer de quoi j'étais capable même si j'avais un peu peur qu'on se tape une dizaines de kilomètres à pied. Franchement je crois pas que je tiendrais. Donc nous sortions calmement du lycée et nous commencions à courir un peu, je restais à coté d'elle et courais à la même vitesse.


Je la regardais l'air inquiet, me demandant franchement ce qu'elle allait me faire subir. Et puis pourquoi courir? Elle est si pressée que ça? Enfin bref, mieux vaux pas commencer à avoir ce genre de pensées. Il fallait que je me concentre un peu.

- Si tu insistes...
On sortit du bahut et on commença a courir. Il avait l'air motivé. Il courait à la même vitesse que moi, c'était pas mal pour un début... Mais ce n'était pas encore assez rapide.
- Voyons voir ce que t'as dans le ventre, lui lançais-je.
Puis j'accélérais. Je tournais à droite, puis à gauche, montais des marches, en descendais d'autres... Je connaissais le chemin par coeur, j'aurais pu le faire les yeux fermés.
Je jetais un regard par-dessus mon épaule pour vérifier qu'il suivait toujours.

Tout d'un coup, Riri se mit soudainement à accélérer. Cette fois elle allait vraiment vite, et j'aurais surement du mal à la suivre si je m'amusais à la suivre de trop près. Donc je gardais la même vitesse, en prenant soin d’accélérer un peu au cas ou elle s'éloignerait trop. Elle était vraiment forte en tout cas... Elle enchaînait les rues comme si de rien étais. De mon coté, on se demandait vraiment si j'allais tenir assez longtemps pour ne pas la perdre vue. D'ailleurs tout elle disparut un peu plus loin. Ne voulant pas perdre aussi facilement, je commencais à foncer jusqu'à ce que je la trouve.

- La voilà !

Riri jeta alors un coup d'oeil vers moi pendant que je la rattrapais petit à petit. Impressionnée hein? Enfin, peut être pas. J'étais certainement qu'un gringalet pour elle. Elle était certainement entourée de gars beaucoup plus forts que moi... Enfin bref, ce n'était pas important. Il fallait juste que je tienne jusqu'au bout et peut être qu'elle finira par me considérer comme un ami un jour...
Me retrouvant une nouvelle fois à coté de Riri, je la regarda du coin de l'oeil pendant un instant. C'était à peine si elle était fatigué et c'était assez impressionnant. On allait bientôt être à l'autre bout de la ville. Mes jambes commençaient à être en feu et je commencais à ressentir peu à peu plus de fatigue ...

- Dis... C'est encore loin?

Il me suivait toujours. Pas mal...
- On y est presque, répondis-je.
On arrivait à la sortie de la ville. On dépassa les dernières habitations et on arriva devant la pente qui menait à la lisière du bois. Je m'arrêtais pour qu'il puisse souffler un peu, après tout, il n'était pas habitué à ce parcours.

Nous nous étions arrêtés un moment. Elle avait sans doute vu que je commencais à fatiguer étrangement cela m'énerva un peu. Ce n'était pas comme si j'allais tomber par terre... Je pouvais encore continuer...

- Pourquoi on s'arrête? On a encore du chemin à faire non? Et puis je t'avais dis que je te ralentirais pas ....

Je la regardais droit dans les yeux. Je ne voulais surtout pas qu'elle me sous estime. Je voulais absolument lui prouver ma valeur. C'était même l'un des rares personnes dans ce moment qui m'avaient donné l'occasion de le faire. Je ne voulais pas décevoir quelqu'un de plus...

- Je peux encore continuer.

Dis-je en élevant un peu plus ma voix.

J'eus un sourire amusé.
- Très bien, si tu insistes, on continue !
J'entamais la montée, reprenant une allure rapide. De nombreux rochers entravaient le chemin. Comme à mon habitude, je sautais par-dessus sans difficulté.
Le temps que je jette un oeil rapide sur Roland, un gros tronc d'arbre dévala la pente dans notre direction.
Oh oh...
Sans prendre le temps de réfléchir, je sortis mon lanceur et tirais sur la corde.
- Talpa, j'ai du boulot pour toi... Vire-moi ça !
La toupie brune fonça sur le tronc et le sectionna en deux morceaux qui roulèrent sur les côtés en soulevant un nuage de poussière, dévalant le reste de la pente sans toucher les deux adolescents.
Lorsque la poussière retomba, j'étais arrivée en haut, debout, ma toupie entre deux doigts.
- Tss, c'était juste...

Elle souriait après m'avoir entendu parler. Moi qui croyais qu'elle allait probablement me remettre à ma place.... Elle avait l'air plutôt contente d'entendre cela. Riri accepta de continuer, je lui répondit donc avec un grand sourire.

- Ouais !

Nous continuons donc de courir et Riri repris son allure rapide. Tout d'un coup plusieurs rochers nous bloquaient le chemin et la jeune femme sauta par dessus comme si de rien était. De mon coté, j'essayais tant bien que mal de sauter par dessus et je perdais assez souvent mon équilibre pour le rependre peu après. Décidément cette Riri était vraiment incroyable, je me demandais comment elle faisait pour être aussi forte. Enfin je n'étais pas au bout de mes surprises.
Je réussi à rattraper Riri et celle ci s'arrêta d'un coup. Un tronc d'arbre dévalait vers nous. Je ne su pas quoi faire, je devais courir? Mais j'avais pas le temps, il était déjà bien trop près pour que je puisse faire quoi que ce soit... Puis soudainement un toupie fonça vers le tronc et le trancha un deux. Les deux morceau continuèrent de tomber de chaque coté sans nous toucher. Un grand écran de fumée s'était soulevé et lorsqu'il retomba... Je vis Riri avec sa toupie dans les doigts en haut de la colline. Je la rejoignis rapidement et la regard l'air abasourdi

- C'est ... C'est toi qui a fait ca ?

- Non, c'est le pape, fis-je en rangeant ma toupie.
Puis je me redressais et reprenais la marche.
- Il nous reste encore du chemin à faire, on va pas s'arrêter pour une branche...
Je dépassais le premier arbre et entrais dans la forêt.

C'était donc bien elle qui venait de faire ça... C'était plutôt impressionnant. Je ne savais pas quoi lui répondre, pour elle briser un tronc d'arbre avec une toupie paraissait plutôt normal. Juste en voyant cela, je pouvais tout de suite voir que je ne ferais probablement pas le poid contre elle.
Riri décida de continuer à avancer, je la suivis de près et entra dans la forêt. C'était vraiment le genre d'endroit ou je n'étais presque jamais allé. En continuant ma route je regardais un peu autour de moi. Bizarrement la fatigue disparaissait un peu en courant, je ne savais pas trop pourquoi mais tant mieux. Je pouvais donc continuer à la suivre sans trop souffrir.

- Alors comme ça t'es un blader aussi... C'est dans ce dojô que tu est devenu aussi forte?

Souhaitant tout de suite acquérir plus de puissance, je devenais vraiment curieux à son sujet. Qui sait... Je pourrais peut être, m’entraîner là bas aussi et y emmener mon équipe. Ouais ça pourrait être une bonne idée.

- Dis tu as déjà participé à des tournois, t'as une équipe?

J'étais soudainement beaucoup énergique et j'en avais certainement pas fini de poser les questions. Je voulais en savoir plus sur elle, pas seulement parce que je la trouve sympas mais aussi pour trouver un moyen de devenir plus fort plus rapidement.
Alors que je posais une question, un bruit étrange retentit dans la forêt. On aurais dit un grognement ou quelque chose de semblable... Qu'est ce que c'était ?

- Attend ... T'as entendu ce bruit?

M'entraîner pour le Beyblade au dôjô ? Quelle idée ? Ah oui, c'est vrai que je ne lui ai pas dit que je...
J'allais répondre, quand un grognement soudain se fit entendre. Je stoppais net la course, reconnaissant parfaitement l'origine du bruit. Super, déjà que je suis en retard...
Je fis signe à Roland de s'éloigner un peu. Un ours brun d'une taille respectable sortit des grands buissons qui se trouvaient sur notre gauche. Lorsqu'il me vit, il se remit à grogner et se leva sur ses deux pattes arrières. Son ventre était couvert de cicatrices.
- T'en as pas eu assez la semaine dernière ? demandais-je à la bête sur un ton de conversation de salon.
L'animal émit un grognement sourd, comme pour me répondre, et me fixa d'un regard défiant.
Je haussais les épaules avec un sourire en coin et posais mon sac à terre. M'agenouillant à côté, je l'ouvris et en sortis ma fierté, mon honneur, ma lame : Hiirononami, mon sabre.
Je l'attachais à ma ceinture et me tournais vers l'ours, lueur de défi dans les yeux. Lentement, je dégainais l'arme, tressaillant au son du feulement de l'acier contre le fourreau.
Un éclair fendit l'air, et en une fraction de seconde, j'étais déjà derrière l'ours, rengainant cette même lame. Une large plaie écarlate zébrait le torse de l'animal, qui gémit et s'enfuit.
- Grandis un peu, Higuma, tu gagneras jamais contre moi... lançais-je au fuyard.
Je rangeais le sabre dans mon sac, remit ce dernier sur mon épaule et lançais à Roland :
- On continue ?

Riri s'était occupé d'un ours... Ce n'était pas comme si elle s'était occupée de lui ou autre chose, elle s'était carrément battue avec lui. C'est quoi cette fille ?? Un samouraï? En regardant la scène se dérouler devant mes yeux je me demandais si je n'étais pas dans un rêve un peu trop réaliste. J'avais beau me pincer, je ne me réveillais pas. Riri fit donc partir la grosse bête qui semblait avoir eu son comte.

- On continue ?

- Heu... Ouais...

Cette fois je ne parlais plus trop, j'essayais plutôt de me remettre de mes émotions. Oui je n'ai rien eu moi, mais voir quelqu'un combattre un ours à l'épée c'est pas commun. Non continuons donc à courir plus silencieusement, jusqu'à ce que je me décide à ouvrir la bouche.

- T'est vraiment forte toi. Je me demande si je pourrais devenir comme ca un jour.

Je la regarda un instant avant de regarder à nouveau devant en essayant de sourire. En véritée plus le temps passais plus j'avais l'impression d'être un raté... Je n'arrivais vraiment à rien dans la vie et j'avais beau garder espoir, la dure réalité me retombais souvent dessus. Alors que je me perdais un peu dans mes pensées, je trébuchais sur quelque chose et m'effondra par terre. Génial, c'est la deuxième fois aujourd'hui.

- Aïe...

Je me frottais la tête, et essaya de me relever. Je sentis alors un petite douleur sur mon bras gauche, je m'étais fait une blessure au bras.... Super. Heureusement ce n'étais pas très profond, il y avait juste un peu de sang qui coulais sur moi. Ne voulant pas ralentir Riri, je me mettais enfin sur mes deux jambes et recommença à courir

- Désolé.

- Tu sais, je suis pas née avec ce niveau. Si j'en suis là, c'est parce que je m'entraîne dur, répondis-je simplement. Et c'est pas mon premier combat contre le nounours...
Il regarda devant lui, avec l'air perdu dans ses pensées. Puis il trébucha et s'effondra par terre.
Je ralentis un peu l'allure. Il s'est fait mal, je l'ai vu, mais je ne dis rien. C'est sur cette voie qu'on progresse, en endurant les souffrances.

Bientôt, entre les arbres, se dessinèrent les courbes du dôjô. Je jetais un oeil au Soleil : je n'aurais que 2h d'entraînement ce soir...
- On y est, annonçais-je.